Neuvaine pour l’Église de France- Jour 9 – Espérer contre toute espérance

« Il faut entrer dans la cellule de la connaissance de nous-mêmes et ouvrir l’œil de l’intelligence. Lorsque nous aurons écarté le nuage de l’amour-propre, nous verrons que nous ne sommes rien, surtout dans le moment du combat et de la tentation. (…) nous avons bien sujet de nous humilier et de nous dépouiller de nous-mêmes, car on ne peut rien espérer du néant. Nous connaitrons la bonté de Dieu en voyant que nous sommes créés à son image et ressemblance afin que nous participions à son bonheur éternel et infini. Nous étions morts à la grâce par le péché du premier homme, il nous a fait renaitre à la grâce dans le sang de son Fils unique. O amour ineffable ! Tu nous as donné le Fils pour racheter le serviteur. Tu as accepté la mort pour nous rendre la vie. (…) Je veux donc que vous espériez et que vous placiez en Lui votre confiance, votre amour, vos désirs. »

(Lettre n° 78 [183] A Nicolas, le pauvre de la Romagne, ermite à Florence)

Seigneur, apprends-nous à mettre notre confiance et nos désirs en toi. Détourne-nous de ce qui blesse, souille et avilit notre cœur et notre corps. Guéris ce qui outrage notre dignité de baptisé. Apprends-nous, par Marie, la pureté, la simplicité et la joie. Réveille en nous le goût de la liberté et du discernement pour savoir reconnaitre et choisir ce qui nous fait grandir et non ce qui nous rabaisse, ce qui nous fait rayonner de ta présence et non ce qui la voile ou la déforme.
Résolution : je témoigne autour de moi de l’espérance que l’Église sortira purifiée de cette crise des abus.

« Ô Marie, c’est à toi qu’après la délibération du conseil divin, si grave et si grand, l’ange est envoyé pour demander ton adhésion ; et le Verbe ne descend pas dans le sein que tu n’aies donné ton consentement ; il attend à la porte de ta volonté qu’il te plaise d’ouvrir à celui qui désire venir en toi. Il ne serait jamais entré si tu ne lui avais pas ouvert par ta réponse : je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole. Preuve éclatante de la force et de la liberté de notre volonté. (…) Rougis donc, ô mon âme, en voyant aujourd’hui Dieu lui-même s’apparenter à toi en Marie : aujourd’hui, tu peux voir que, bien que créée sans que tu l’aies voulu, tu ne seras pas sauvé que tu n’y consentes, puisque Dieu frappe à la porte, il attend que Marie consente à ouvrir. J’ai recours à toi, ô Marie, et je te prie pour la douce Épouse de ton très doux fils le Christ et pour son vicaire ici-bas le pape : donne-lui la lumière pour discerner avec sûreté les moyens les plus propres à la réforme de la sainte Église, et que le cœur du peuple de Dieu lui demeure uni. »

(Oraison n° 11)

À cette intention, nous récitons :

1 « Notre Père » et 10 « Je vous salue Marie ».