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Nous sommes parfois un peu fatigués, paresseux... ou nous ne savons pas par où commencer à agir pour le monde. Ces frères et ces sœurs dont nous vous proposons les textes ont sans doute connu ces sentiments. Mais en accueillant la grâce de Dieu, leurs vies ont été pleines, riches et fécondes.

Créateur ineffable, Vous êtes la vraie source de la lumière et de la sagesse.
Daignez répandre Votre clarté sur l’obscurité de mon intelligence ; chassez de moi les ténèbres du péché et de l’ignorance.
Donnez-moi : la pénétration pour comprendre, la mémoire pour retenir, la méthode et la facilité pour apprendre, la lucidité pour interpréter, une grâce abondante pour m’exprimer,
Aidez le commencement de mon travail,
Dirigez-en le progrès,
Couronnez en la fin,
Par Jésus Christ Notre Seigneur.
Amen.

Saint Thomas d’Aquin (1225 – 1274)

Ô Dieu, envoie-nous des fous,
Qui s’engagent à fond,
Qui aiment autrement qu’en paroles,
Qui se donnent pour de vrai et jusqu’au bout.
Il nous faut des fous,
Des déraisonnables,
Des passionnés,
Capables de sauter dans l’insécurité :
L’inconnu toujours plus béant de la pauvreté.
Il nous faut des fous du présent,
Épris de vie simple, amants de la paix,
Purs de compromission, décidés à ne jamais trahir,
Méprisant leur propre vie,
Capables d’accepter n’importe quelle tâche,
De partir n’importe où :
A la fois libres et obéissants,
Spontanés et tenaces,
Doux et forts.
Dieu envoie-nous des fous.

Père Louis-Joseph Lebret (1897 – 1966)

Par la mort, la famille ne se détruit pas, elle se transforme, une part d’elle va dans l’invisible. On croit que la mort est une absence, quand elle est une présence discrète. On croit qu’elle crée une infinie distance, alors qu’elle supprime toute distance, en ramenant à l’esprit ce qui se localisait dans la chair. Que de liens, elle renoue, que de barrières elle brise, que de murs elle fait crouler, que de brouillard elle dissipe, si nous le voulons bien. Vivre, c’est souvent se quitter ; Mourir, c’est se rejoindre. Ce n’est pas un paradoxe de l’affirmer. Pour ceux qui sont allés au fond de l’amour : la mort est une consécration non un châtiment…. Au fond, personne ne meurt, puisqu’on ne sort pas de Dieu. Celui qui a paru s’arrêter brusquement sur sa route, écrivain de sa vie, a seulement tourné la page. Plus il y a d’êtres qui ont quitté le foyer, plus les survivants ont d’attaches célestes. Le ciel n’est plus alors uniquement peuplé d’anges, de saints connus ou inconnus et du Dieu mystérieux. Il devient familier, c’est la maison de famille, la maison en son étage supérieur, si je puis dire et du haut en bas, le souvenir, les secours, les appels se répondent. Ainsi soit-il.

Père Antonin-Dalmace Sertillanges (1863 – 1948)

Ô mystère admirable ! vous connaissiez votre créature en vous avant qu’elle fût créée ; vous voyiez qu’elle devait. commettre l’iniquité, qu’elle devait s’écarter de votre vérité, et cependant vous l’avez créée. O amour incompréhensible! vous me dites : Mon âme, et moi je vous dis : Mon Père! O Père si plein de miséricorde, je vous en conjure, unissez tous vos serviteurs dans le feu de votre charité ; disposez-les à recevoir les inspirations et les enseignements que répand et veut répandre la lumière de votre charité.
(…)
Ô mystère adorable, incompréhensible! Oui, vous n’aviez pas d’autres raisons que l’amour dans notre création ; vous nous avez vus de vous-même, et votre charité vous a forcé à nous créer malgré toutes les iniquités que nous devions commettre contre vous. Vous n’avez pu résister, ô Amour éternel ; vous aperceviez dans votre lumière toutes les offenses de votre créature contre votre infinie bonté, mais vous avez paru ne pas les voir, vous ne vous êtes arrêté qu’à la beauté de votre oeuvre ; vous l’avez aimée, vous vous êtes passionné pour elle, et vous l’avez tirée de votre sein pour la créer à votre image et à votre ressemblance.

Sainte Catherine de Sienne (1347 – 1380)

Ô Dieu éternel, Père tendre et miséricordieux, ayez compassion de nous ; nous sommes des aveugles car nous nous sommes privés de la lumière ; moi, surtout, pauvre misérable, qui me nuis toujours à moi-même. Jetez ce regard de bonté qui a tout créé, sur les besoins du monde, et daignez le secourir. (…) Étendez votre miséricorde comme un voile qui nous cache aux regards de votre justice ; ne jetez sur nous que ceux de votre bonté ; enchaînez-nous avec les liens de votre charité, et qu’elle détruise tous les motifs de votre colère.

Sainte Catherine de Sienne (1347 – 1380)

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